Carleton-sur-Mer, le 25 février 2019 – Le député de Bonaventure Sylvain Roy et le président du syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est-du-Québec (SIIIEQ-CSQ), Pier-Luc Bujold trouvent déplorable que le CISSS de la Gaspésie envisage de supprimer des postes d’infirmières auxiliaires à l’urgence de l’Hôpital de Maria.
Compte tenu du débordement constant de cette urgence ainsi que de la surcharge de travail du personnel en place, Sylvain Roy croit que ce sont les patients et les travailleurs qui subiront, sans détour, les contrecoups de cette directive.
«Les conséquences de ces coupures seront graves pour le personnel et la sécurité des patients. Déjà épuisées, les infirmières ne pourront pas encaisser la surcharge additionnelle. Elles sont à bout de souffle et tout le monde le sait! Ce sont aussi, malheureusement, les patients qui devront subir les effets négatifs de cette décision du CISSS. De plus, le recours au temps supplémentaire pour compenser la rupture de service sera plus dispendieux pour le CISSS, ce qui est absurde», affirme le député de Bonaventure.
Le président du SIIIEQ-CSQ, M. Pier-Luc Bujold, dénonce le fait que le CISSS de la Gaspésie manque à son devoir d’assurer le meilleur service de santé à la population de la Baie-desChaleurs. Le leader syndical s’inquiète des effets dangereux, de la coupure de postes, sur la
sécurité et la qualité des soins à la population. «Lorsque des ambulances arrivent à l’urgence avec des cas d’accidentés de la route ou en arrêt cardiaque par exemple, toutes les infirmières se dirigent vers la salle prévue pour recevoir ces cas. La plupart du temps, il ne reste plus que l’infirmière auxiliaire pour assurer la sécurité d’une dizaine de patients instables. Il y a des risques de morbidité et de mortalité si l’abolition de ces postes devient effective», déplore Pier-Luc Bujold.
Le président du syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes s’indigne d’une solution abracadabrante proposée par la direction adjointe des soins infirmiers.
« Il a été proposé de couper des civières à l’urgence… Mais où ont-ils la tête? Ces civières sont toujours pleines, l’urgence déborde. S’il y a moins de civières, où les infirmières mettront-elles les patients en surplus? Assis sur des fauteuils? Par terre?», questionne Pier-Luc Bujold.
Pour le député de Bonaventure, il est clair que la décision du CISSS de la Gaspésie n’est pas la bonne.
« À l’instar du syndicat, je demande à la direction de reculer sur sa décision et de s’assurer que la population va recevoir les services essentiels qu’une urgence à la responsabilité de donner. Je m’engage à intervenir auprès du gouvernement, afin que la population soit protégé des coupes abusives du CISSS», conclut le député.
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